Sceliphron spirifex

J'ai récupéré un nid de Sceliphron spiriphex collé au lustre de la cuisine, en secouant la petite poterie près de mon oreille, un bourdonnement m'indique qu'il y a du monde au logis.
J'entreprends d'ouvrir une des cellules en creusant un trou à la pointe du couteau.
J'extrais une pupe du nid, l'insecte y est parfaitement visible, tout à fait formé et bien vivant!











La température, l'agitation et la soudaine luminosité précipitent les évènements, l'insecte se débat dans son sarcophage qui cède et se déchire en quelques secondes.
La guêpe s'extirpe si vite que je n'ai guère le temps d'ajuster les réglages de mon appareil photo.













Après une toilette sommaire, la prédatrice est opérationnelle.
Elle semble me défier, agitant ses pinces acérées et pointant l'aiguillon de son abdomen dans ma direction.
Visiblement irritée par ma présence elle décolle en me frôlant le visage, je la suis du regard sur quelques mètres jusqu'au rosier devant la porte.













Encore lui! doit-elle se dire en voyant encore mon gros visage se rapprocher d'elle.
A nouveau elle tente l'intimidation avec ses armes, puis se fige comme si elle entrait dans une intense réflexion.
Soudain l'hyménoptère passe de sa branche à une feuille qu'il se met à dévorer avec ardeur, je crus sur le moment que la guêpe avait décidé de m'ignorer, mais il n'en était rien.