Notonecte

Assis au bord de la mare, je guette.
Cela fait trois fois qu'au petit matin je trouve accrochée à une pierre la "coquille" vide d'une larve de libellule ayant libéré sa prisonnière.
Jamais je ne vois la scène, le moment où le redoutable dragon volant s'extirpe de son enveloppe d'asticot à pattes.
Au mieux, j'ai réussi à photographier la libellule encore agrippée à son ancien costume, un instant avant qu'elle ne prenne son envol.















Après avoir guetté la scène le matin, et aussi une bonne partie de l'après midi, je me dis que cela doit se passer à la tombée du jour.
Mais... point de larve sortant de l'eau pour se transformer, ce n'est peut-être pas le bon jour, pas la bonne heure, le soleil se couche et rien ne se passe.
J'observe les pierres qui bordent la mare dans l'espoir d'y voir un mouvement, mais maintenant il fait nuit, seul un petit reflet verdâtre scintille à la surface de l'eau.
Une luciole!,
et juste à coté une deuxième!

Et, entre les deux éclairages vivants il y avait bien mieux qu'une naissance de libellule...
Une notonecte à demi immergée faisant onduler les cils de ses pattes antérieures natatoires, effleurant par petites touches la surface de l'eau pour en moduler les reflets fluorescents.
Je me suis penché, au plus près, presque déçu de ne pouvoir entendre l'accompagnement sonore.